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  • Photo du rédacteurBenoît Juglair

Comment faire face à des difficultés de trésorerie ?

Votre entreprise est confronté à des difficultés de trésorerie, que faire ?


Identifier les causes Avant tout, il faut savoir ce qu'est la trésorerie. Cela représente la totalité des liquidités disponibles d'une entreprise. Les causes peuvent être multiples au manque de trésorerie. Elles peuvent être internes :

  • Manque de Chiffre d'Affaire : c'est assez classique, il faut certainement revoir votre produit, votre cible ou étudier les pratiques de la concurrence, sonder vos clients ou encore, revoir votre politique commerciale.

  • Marge commerciale trop faible : il est important de connaitre votre marge, en effet, vous pouvez vendre beaucoup sans marger suffisamment.

  • Fond de roulement trop faible : le fond de roulement est la somme d'argent nécessaire au paiement des charges de la société avant encaissement des clients.

  • Mauvaise gestion des stocks : un stock trop important est problématique (argent immobilisé) et, a contrario, un stock trop faible peut conduire à la rupture.

  • Charges trop élevées : comparez l'ensemble de vos charges fixes (loyers, énergies...) et variables (fournisseurs...). Faites jouer la concurrence.

  • Croissance trop rapide de l'entreprise : comme pour la gestion des stocks, si votre entreprise connait une croissance trop rapide, vous risquez d'avoir du mal à honorer vos commandes et du coup, générer un manque de trésorerie.

  • Impayés : attention aux délais de paiement que vous pouvez accorder.

Et, cela peut également provenir d'imprévus externes : les gilets jaunes, les grèves de transport, la pandémie de COVID-19 en sont de bons exemples. Il est important de toujours prévoir une marge de manœuvre dans vos prévisions pour pallier, au mieux, aux problématiques.


Prévenir les difficultés Le premier des éléments à mettre en place et un suivi de trésorerie. En effet, il ne s'agit pas que d'un document nécessaire au lancement de votre entreprise, pour demander un financement, mais bien d'un suivi au quotidien, tout au long de la vie de votre entreprise. N'hésitez pas à me demander, de nombreux outils existent sur le marché pour vous aider à mettre en place ce suivi. Il faut choisir en fonction de vos besoins, de votre structure et de vos moyens.


Y faire face Vous avez identifié d'où proviennent vos difficultés, il faut maintenant mener des actions :

Des actions simples mais à bien mesurer pour ne pas faire d'erreur stratégique :

  • Augmenter vos prix

  • Revoir votre stratégie commerciale

  • Optimiser vos stocks

  • Négocier les délais de paiement auprès de vos fournisseurs

  • Revoir les délais de paiement accordé à vos clients

  • Diminuer vos charges

D'autres actions sont possibles :

  • Le prêt bancaire ou l'autorisation de découvert (attention aux intérêts à prendre en compte)

  • L'affacturage : vous transmettez la gestion et le recouvrement de vos créances à votre banque (ou société spécialisée). En contrepartie, la banque ou l'organisme applique une commission sur vos factures.

  • La cession de créance : votre banque rachète vos créances mais, même principe, elle applique une commission.

  • L'escompte bancaire : c'est une forme de crédit professionnel à court terme qui permet à votre entreprise d'obtenir le paiement immédiat d'un effet de commerce, sans attendre sa date d'échéance. Vous cédez l'effet d'un client à votre banque qui vous avance son montant, déduction faite des frais qu'elle perçoit.

  • La cession-bail ou lease-back : vous cédez la propriété d'un bien à un tiers en échange d'un loyer.

  • Négociation des délais de règlement directement auprès des organismes sociaux ou solliciter la Commission départementale des chefs des services financiers et des représentants des organismes de Sécurité Sociale (CCSF).

Les mesures préventives :

  • Le mandat Ad Hoc : il s'agit d'une procédure confidentielle que vous pouvez demander auprès du tribunal de commerce ou judiciaire compétent. Le tribunal désigne un mandataire Ad Hoc (extérieur à l'entreprise) pour 3 mois qui va vous aider à négocier des accords et délais de paiements avec vos créanciers.

  • La conciliation : procédure confidentielle qui peut être mise en place quand votre entreprise a des difficultés financières, juridiques ou économiques avérées ou prévisibles. Elle dure 4 mois. Un conciliateur est nommé par le président du tribunal et intervient auprès des créanciers avec qui des négociations ont déjà été entamées, sans résultat.

Les procédures collectives :

  • La procédure de sauvegarde (l'entreprise ne doit pas être en cessation de paiement) : il s'agit de réorganiser l'entreprise pour sauver les emplois et rembourser les dettes.

  • Le redressement judiciaire (l'entreprise doit être en cessation de paiement depuis moins de 45 jours) : une période d'observation qui dure 18 mois maximum est mise en place avec pour objectif le maintien des emplois et de l'activité de l'entreprise. A terme, le président du tribunal peut, soit approuver la mise en place d'un plan de redressement, soit prononcer la liquidation judiciaire de l'entreprise.

  • La liquidation judiciaire (pour les entreprises en cessation de paiement depuis plus de 45 jours) : l'activité de l'entreprise cesse.


Vous avez besoin d'aide, de conseils ou de plus d'informations dans la gestion, le pilotage de votre trésorerie, n'hésitez pas, contactez moi 😉


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